Écologie : 4 alternatives au cimetière traditionnel

Écologie : 4 alternatives au cimetière traditionnel

Par : Sylvianne Rivest – Conseillère aux familles

L’inhumation des restes humains s’est manifestée dans la préhistoire, avant même l’apparition de l’écriture. C’est au nord de la Jordanie que fut découvert, par une équipe d’anthropologues, le plus vieux cimetière de l’humanité. (1)

Pour les amoureux des traditions, il est toujours possible d’inhumer un proche dans un cimetière classique ou un Mausolée. Le Mausolée St-Martin en est un bon exemple.

On observe de plus en plus une recherche de simplicité dans les coutumes actuelles. On tente parfois même d’occulter complètement le concept de la mort, comme le souligne si bien Mathieu Bélisle dans Ce qui meurt en nous. Cela dit, à toute fin pratique, la question de la disposition du corps demeure. Il y a matière à réflexion.

Depuis la crémation

La légalisation de la crémation amena une vague de changements dans notre façon de concevoir les rituels funéraires. On constate que depuis quelques années, le lieu de sépulture a été repensé.

Influences orientales

Avec le multiculturalisme, les cultures orientales sont désormais plus répandues et les valeurs bouddhistes ont gagné du terrain. Il n’est pas rare de constater que les familles souhaitent de plus en plus célébrer la vie, voire le cycle de la vie, plutôt que la finitude ou la perte de l’être cher.

Enjeux environnementaux

Les enjeux environnementaux sont probants et le réchauffement climatique malheureusement flagrant. À l’heure actuelle, un bon nombre d’alternatives plus écologiques s’offrent à nous. Il est maintenant possible de choisir une dernière demeure qui correspond davantage à nos valeurs et celles de nos proches.

 

4 OPTIONS ÉCORESPONSABLES 


Jardin des mémoires

Le jardin des mémoires fut l’un des premiers lieux de dispersion des cendres en pleine nature inauguré au Québec. Adjacent au boisé Papineau, situé à Laval, tout près de la métropole, le Jardin des mémoires est un nouvel espace conçu pour rendre hommage à ceux et à celles qui aiment les arbres, la vie et les fleurs. Avec un décor évoluant au fil des quatre saisons, il n’est pas rare d’y croiser des animaux sauvages. MEMORIA vous propose trois types de dispersions des cendres :

  • Au pied d’un arbre (érables colonnaires)
  • Au pied d’un arbuste (lilas, amélanchiers, pins, ginko, sorbier, roseraies et allée des buis, etc.)
  • À la fontaine

Urne de glace

Depuis le début des temps, que ce soit sous la forme de l'ablution, de l'immersion ou de l'effusion, l’eau occupe une place centrale dans la symbolique des rituels en lien avec la nature. (2)

En valorisant des matériaux biodégradables et hydrosoluble, MEMORIA a conçu en collaboration avec la designer industrielle et anthropologue Diane Leclair Bisson, une urne de glace qui s’aligne beaucoup plus à la réalité industrielle et économique d’aujourd’hui. C’est une excellente alternative pour réduire l’empreinte écologique de vos rituels funéraires.

Au Québec, certaines municipalités autorisent la dispersion des cendres dans un cours d’eau ou une étendue d’eau. Évidemment, il faut s’assurer que la dispersion ne soit pas une nuisance pour qui que ce soit et qu’elle soit faite dans le respect de la dignité de la personne décédée.


Urne botanique

Lorsqu’on a le pouce vert et qu’on possède une propriété privée ou un lot le permettant, une troisième alternative s’offre à nous. MEMORIA propose Entre ciel et terre, une urne botanique. L’urne est réalisée avec l’intégralité ou simplement une partie des cendres, celles-ci nourrissent les racines de l’arbuste choisi. Différentes espèces sont disponibles : érable, chêne, cerisier, fortythia hybride, lilas de preston, spirée Van Houtte, amélanchier, magnolia, hydrangée, pivoine, rosier, buis, pin mugo, ginko, genévrier. C’est, pour certains, une façon de donner une autre vie à l’être cher.


Compostage humain

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, » disait le célèbre chimiste Lavoisier au 18e siècle. (3)

Depuis le 1er janvier 2023, le compostage humain est maintenant légalisé chez nos voisins, dans l’état de New-York. L’État de Washington fut d’ailleurs le premier à entamer le pas en mai 2020. Le principe reste le même que celui du compost composé de déchets de table qui alimentent votre jardin. L’entreprise Recompose propose de jolies alvéoles dans lesquelles la dépouille est déposée sur un lit de copeaux de bois, de luzerne et de paille. Il va sans dire que c’est aujourd’hui l’alternative la plus écologique. Elle n’est malheureusement pas encore légalisée sur le territoire québécois. Il faudra probablement attendre au moins quelques années.

  1. L'existence des « cimetières » daterait de plus de 16 500 ans., E.R., Science et Vie no 1123 d'avril 2011.
    https://www.science-et-vie.com/article-magazine/archeologie-lexistence-des-cimetieres-daterait-de-plus-de-16-500-ans

  2. Expositions vituelles des musée de la région centre, L'eau sacrée et symbolique
    https://webmuseo.com/ws/musees-regioncentre/app/collection/expo/207#:~:text=L%27eau%20peut%20%C3%AAtre%20fontaine,la%20purification%20et%20la%20sanctification.

  3. Québec Science, 22 décembre 2021
    https://www.quebecscience.qc.ca/14-17-ans/encyclo/composter-des-humains-nouvelle-tendance/
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