Petite histoire des objets commémoratifs

Petite histoire des objets commémoratifs

Par : Camille Baillargeon - Conseillère aux familles

Les objets commémoratifs font partie du processus de deuil : ils permettent de garder vivante la mémoire des défunts et de porter avec soi un souvenir physique de l’être aimé. Ces objets sont utilisés depuis des millénaires comme rappels précieux de la vie des défunts, et évoluent au fil du temps pour devenir ceux que l’on connaît et collectionne aujourd’hui. Nous vous proposons aujourd’hui une petite exploration de ces objets commémoratifs à travers l’histoire.


Les bijoux commémoratifs

Il est important de ne pas confondre les « bijoux de deuil » ou bijoux commémoratifs avec les bijoux « memento mori » ou les bijoux patrimoniaux. Les « memento mori » sont des rappels de la fragilité de la vie, représentés par des ossements, des urnes ou autres symboles de la mort, tandis que les bijoux patrimoniaux sont des pièces léguées de génération en génération et conservées au sein d’une même famille.

Dès le Moyen-Âge, on retrouve de simples anneaux d’argent gravés avec les noms et dates de décès des défunts, portés par les membres de leurs familles.

C’est à l’époque victorienne, sous l’influence importante de la reine Victoria, qu’on voit l’apogée du bijou de deuil, plus sophistiqué et ornemental. Ces derniers sont faits de métaux ou de pierres noires et renferment souvent une petite quantité de cendres, une mèche de cheveux, des dents ou un petit morceau de tissu ayant appartenu à l’être cher décédé. Certaines femmes se font même fabriquer de délicates dentelles à incorporer dans un pendentif ou un bracelet, à partir de la chevelure des disparus.

De ns jours on retrouve de magnifiques bijoux de toutes les couleurs et de tous types, du pendentif au bracelet en passant par la montre ou le porte-clé.

Portraits du défunt

Notre instinct premier lors d’un décès est souvent de laisser une trace physique du passage de l’être cher, par l’illustration, la peinture, la sculpture ou la photographie. De l’antiquité, nous proviennent de nombreux portraits posthumes romains ou égyptiens, peints sur la toile (linceul), le bois, la pierre ou en mosaïque. Leur but est de garder intacte l’essence et la mémoire du défunt à une époque où la représentation visuelle est plus rare.

L’iconographie hagiographique médiévale est une autre manière de conserver une image d’êtres importants décédés, tout en suivant la tradition chrétienne. Les portraits individuels non-religieux sont toutefois moins communs.

C’est encore une fois l’époque victorienne, avec l’arrivée du daguerréotype en 1835, qui voit la montée d’un type de portraits bien spécifiques : la photographie post-mortem. Les membres de la famille du défunt ou de la défunte mettaient en scène la dépouille de l’être aimé pour une ultime image, ce qui permet de prendre un cliché très clair vu l’absence de mouvement. Ces photos représentent souvent le seul souvenir visuel du défunt ou de la défunte, étant donné le prix inabordable de la photographie pour la majorité de la population à l’époque. La photographie post-mortem perd du gallon avec l’ascension de la photographie moderne instantanée permettant d’obtenir des souvenirs plus fréquents.

Dans notre époque contemporaine, le signet commémoratif est le dérivé de ces portraits, rendus portatifs et accessibles à tous.

Bougies, lampions et chandeliers

La lumière de la bougie est symbolique du passage vers l’au-delà, dans pratiquement toutes les cultures et les religions. Elle assiste la transition douce de la vie à la mort et guide l’âme vers le royaume des défunts, autant dans l’empire grec que l’empire égyptien. De nombreux chandeliers et lampions sont retrouvés dans les sépultures antiques.

Dans la tradition occidentale, il est de coutume d’entretenir une flamme dans les cimetières dès le crépuscule et toute la nuit : la lanterne des morts. Cette lueur évoque la présence de Dieu auprès des défunts, en plus d’être un signe de commémoration, d’hommage, et d’espoir (lumière dans la noirceur).

De nos jours, il est possible de se procurer une panoplie de lampions et de bougies personnalisés, à l’effigie des défunts. Ces flammes sont toujours symboliques de la transition de la vie à la mort et sont toujours allumées lors de funérailles ou de cérémonies commémoratives. Elles sont conservées à la maison comme rappel de la vie de l’être cher.

Les Espaces Memoria offrent une superbe collection de bijoux et d’objets commémoratifs modernes. Pour vous en prévaloir, rendez-vous sur notre site web dans la section « Notre boutique ». Une variété de souvenirs vous attend pour commémorer la vie de vos proches. Nous avons des objets pour tous les goûts, tous les styles et tous les budgets. N’hésitez pas à nous rendre visite pour les découvrir !

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