Comédienne et sculpteure céramiste. Au long de son parcours artistique, Catherine Colvey articulera son activité autour de deux axes principaux : les arts de la scène et de l’écran, durant près de 40 ans, et la sculpture. Comme elle était parfaitement bilingue – elle fera de la postsynchronisation, se doublant elle-même –, téléspectateurs et cinéphiles pourront apprécier son talent de comédienne dans des productions originales d’expression tant française qu’anglaise. C’est au théâtre qu’elle débute. Elle est la directrice artistique du théâtre La Seizième de 1974 à 1977. Elle y met en scène Les belles-sœurs de Michel Tremblay. Au petit écran, à partir des années 1980, elle est de la distribution de téléromans, dont Le parc des Braves, et de plusieurs séries télévisées, parmi lesquelles Mont-Royal (SRC), Street Legal (CBC), Scoop (SRC) et Le négociateur (TVA). Quant à sa carrière cinématographique, elle embrasse trois décennies. De 1981 à 2011, elle apparaît dans une quarantaine de films (longs métrages, courts métrages et films pour la télévision), notamment Cursed / Pouvoir obscur (1990), Levity / Le salut (2003), The Woods (2006) et I’m Not There / Les vies de Bob Dylan (2007). Les rôles qu’elle y tient sont remarqués. Elle sera d’ailleurs honorée par le Nickel Film and Video Festival (prix de la meilleure actrice). D’autre part, pour Catherine Colvey, le contact avec la matière première, la terre, demeure essentiel. La sculpteure pétrit et façonne de ses mains l’argile, qu’elle cuit par la suite. Ses statuettes sont tourmentées – l’artiste livre un long et courageux combat contre le rhumatisme –, mais elles célèbrent aussi la vie. Et une élégance s’en dégage toujours, à l’instar de leur créatrice. Née à Montréal le 1er octobre 1951, Catherine Colvey y est décédée le 8 juin 2011. Elle laissait derrière elle des dizaines de sculptures. Une exposition leur a été consacrée à la galerie Luz de l’édifice Belgo, à Montréal, quelques mois après la disparition de l’artiste.
Colvey Catherine
1er oct. 1951 – 8 juin 2011