Un des bâtisseurs du Québec moderne. Après son cours classique, il s’inscrit à la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval, où il a pour compagnons nombre des futurs acteurs de la Révolution tranquille. Il y obtient une maîtrise en sociologie, et entreprend un doctorat à l’Université de Chicago. Rentré au pays, ses services sont requis par le Bureau d’aménagement de l’est du Québec. Il devient sous-ministre adjoint au ministère canadien des Approvisionnements et Services en 1969, un bref passage puisqu’il retourne au gouvernement du Québec au début des années 1970, d’abord comme secrétaire du Conseil du trésor, puis comme secrétaire général du ministère du Conseil exécutif sous les premiers ministres Robert Bourassa et René Lévesque. Premier fonctionnaire de l’État, il se retrouve ensuite à la tête de la Société générale de financement, de la Sûreté du Québec et d’Hydro-Québec. Il est directeur général de la Ville de Montréal de 2001 à 2003 et concourt à jeter les bases de la nouvelle Ville. Sous les différents régimes qu’il transcende, il se voit aussi confier diverses missions, notamment la présidence de la Commission d’étude sur la gestion de la forêt publique québécoise, qui donne lieu, en 2003, à ce qui a été appelé le « rapport Coulombe ». Considéré comme le modèle du serviteur non partisan de l’État, et même comme le plus grand fonctionnaire du Québec depuis la Révolution tranquille, Guy Coulombe a contribué de façon remarquable à l’essor du Québec et de ses institutions publiques. Il a été fait grand officier de l’Ordre national du Québec en 2007 et, en septembre 2010, a reçu la médaille de la Révolution tranquille, remise par le gouvernement du Québec à 50 personnalités pour leur apport exceptionnel à l’évolution de la société québécoise. Né à Sainte-Foy le 15 juin 1936, il est décédé à Montréal le 23 juin 2011.
Coulombe Guy
15 juin 1936 – 23 juin 2011