Durant sa longue carrière consacrée à la communication et à l’éducation des adultes, Madeleine Joubert s’est employée activement à la mise en œuvre du concept d’éducation permanente. Il s’agit d’un projet éducatif ayant pour objet d’assurer, à toutes les époques de la vie, la formation et le développement de la personne en lui permettant d’acquérir des connaissances ou des habiletés et de développer l’ensemble des aptitudes intellectuelles ou manuelles qui répondent à ses aspirations. La carrière de Madeleine Joubert, soucieuse d’aider les moins bien nantis et de favoriser l’éducation, s’est déroulée au sein d’organismes bénévoles et du Mouvement Desjardins. Grâce à elle, l’Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICEA), menacé de fermeture, a connu un nouveau départ en 1960. L’ICEA a pour ancêtre le Comité français de la Canadian Association for Adult Education, actif au tournant des années 1930. Luttant pour l’accès des adultes à l’éducation et réclamant des mesures gouvernementales à cet effet, l’ICEA est formé d’organisations issues de tous les horizons : centrales syndicales, mouvements populaires, coopératifs, agricoles et ouvriers. De fait, pour Madeleine Joubert, ce qui constitue la force et la richesse de l’ICEA, c’est le large éventail de ses membres, capables de se respecter les uns les autres malgré des idéologies différentes ; c’est aussi son caractère démocratique, l’équilibre de sa structure, de sorte que chacun s’y sent chez soi, prêt à donner, à recevoir, et à modifier sa façon de voir les choses. Membre de la délégation canadienne, Madeleine Joubert a pris part aux 14e et 15e sessions de la Conférence générale de l’UNESCO. Son rôle dans l’éducation permanente, tant au Canada qu’en Amérique du Nord, lui a valu la reconnaissance de ses pairs. Investie de l’Ordre du Canada, elle a également reçu un doctorat honoris causa de l’Université de Montréal. Née à Montréal le 20 mai 1922, elle est décédée à Outremont le 24 mars 2013.
Joubert Madeleine
20 mai 1922 – 24 mars 2013