Rompant une tradition d’études médicales – ses père et grand-père étaient chirurgiens – il opte pour le droit. Sorti premier du Collège Loyola, également premier de sa promotion à la Faculté de droit de l’Université de Montréal en 1945 avec la mention grande distinction, il s’affirme aussitôt à la cour. Après avoir été secrétaire du Barreau de Montréal, il revient à l’Université de Montréal pour y enseigner le droit des assurances, de 1951 à 1964. Entre-temps, en 1961, il est nommé conseiller de la Reine. Membre fondateur du cabinet Stikeman, Elliott, Tanaki, Mercier et Turner, il y crée une première équipe de plaideurs et la dirige jusqu’à sa retraite. La clarté, dénotée par l’importance qu’il accorde au mot juste, ainsi que la concision et la logique lui tiennent particulièrement à cœur, tant dans les plaidoiries que l’enseignement. Il mène une brillante carrière d’avocat en litige devant toutes les cours de justice du Canada et se voit confier des causes célèbres, comme dans l’affaire de la Baie James où il représente le premier ministre Robert Bourassa. Lauriers et décorations jalonnent son parcours. Ainsi, en accédant à l’American Trial Lawyers, il devient l’un des premiers Québécois membres du cercle des meilleurs plaideurs d’Amérique du Nord. En 1976, il est fait officier de l’Ordre du Canada. Amateur de littérature, passionné de musique et féru d’histoire, il soutient les intérêts culturels et sociaux du pays en présidant de nombreux conseils d’administration et en œuvrant activement à la Place des Arts, au Centre national des arts et à l’Hôtel-Dieu de Montréal. Né à Paris le 13 avril 1923, il est décédé à Montréal le 4 février 2010.
Mercier François
13 avr. 1923 – 4 févr. 2010