Juriste, syndicaliste et essayiste, il obtient sa licence en droit en 1943. Socialiste de la première heure, son militantisme s’affirme aussitôt. Ses textes paraissent, entre autres, dans les revues Maintenant, Liberté, ainsi que Cité libre, une publication laïque regroupant des intellectuels opposés au duplessisme. Figure de proue des luttes ouvrières qui ont marqué le Québec des années 1960 et 1970, il travaille comme conseiller juridique à la Confédération des syndicats nationaux dès 1950 et jusqu’en 1975. Vieux routier de l’indépendance du Québec, il a été un maître à penser de toute une génération de Québécois. Pourfendeur de l’impérialisme sous toutes ses formes, il se fait le promoteur d’une conscience politique et sociale et d’un esprit critique, et prône la liberté de parole et la démocratie sur toutes les tribunes. Observateur privilégié du monde contemporain, il trempe sa plume dans les questions philosophiques, esthétiques et spirituelles. S’échelonnant sur plus de 45 ans, il propose près d’une trentaine d’essais, parmi lesquels on retrouve La ligne du risque (1963), Le bonheur excessif (1992), L’humanité improvisée (2000), Le pas de l’aventurier (2003) et Essais sur la croyance et l’incroyance (2005), et qui lui valent plusieurs distinctions, dont les prix Ludger Duvernay (1971), Athanase-David (1976) et Victor-Barbeau (2001). En 2008, il reçoit la médaille de l’Académie des lettres du Québec pour l’ensemble de son œuvre. Né à Dorval le 28 juillet 1920, il est décédé à Montréal le 11 février 2011.
Vadeboncoeur Pierre
28 juill. 1920 – 11 févr. 2011