Il est comédien et danseur, avant de devenir créateur de mode. Bien qu’il n’ait pas de formation académique en couture, il entreprend dans les années 1970, de confectionner ses propres vêtements. Il ouvre une boutique avec la créatrice de costumes Michèle Hamel. Ensemble, ils créent la collection « Pur Hasard » qui connaît un grand succès et est même exportée à Paris et à New York. Toutefois, cette association prend fin après quelques années. Résistant à l’attrait d’une production plus grande, préférant conserver un rapport personnel avec sa clientèle, Georges Lévesque revient à un style plus artisanal. Il s’associe alors avec Marie-Josée Gagnon. À la boutique Scandale, qui deviendra un véritable monument de la Main fréquenté par de nombreuses personnalités du show-business de Montréal et d’ailleurs, il lance la griffe « Georges Lévesque pour scandale ». Il cré également des costumes de scène, entre autres pour Diane Dufresne, Céline Dion et Clara Furey, ainsi que pour Le dortoir et Don Juan , mis en scène par Gilles Maheu. Mû par son instinct, curieux, il s’inspire de tout et de rien, de l’art, de la rue. Imperméable aux contraintes de production et aux modes, anticonformiste, on dit qu’il haïssait le « bon goût ». Pourtant ses robes, plutôt des fripes d’inspiration gitane, qui ont fait sa renommée, voire son mythe, étaient portés par des stars. Il se distinguait par son style coloré et chargé, par ses patchworks et ses découpes, par son métissage et sa diversité. Il a remporté le prix du Designer Elle-Québec en 1995. Il a participé à une exposition de groupe au Centre de design de l’Université du Québec à Montréal. Né à Québec le 25 septembre 1951, il est décédé à Montréal le 23 août 2011, au moment où il apportait les dernières touches aux costumes des acrobates et des écuyers qu’il avait conçus pour le nouveau spectacle de la troupe de théâtre équestre Cavalia.